Ensemble ARAZBARI
Dans la
langue ancienne des iraniens zoroastriens, le mot Azerbaïdjan (originellement Āzarbâyegân)
signifie « l’endroit où se conserve le feu éternel ».
Depuis l’antiquité,
cette grande contrée a été habitée par des peuples divers (Turcs, Arméniens,
Kurdes, Assyriens, …), avec des langues, des religions et des cultures
distinctes. Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan constitue une entité culturelle bien
définie, avec une langue principale (le turc Azéri), des traditions et des
coutumes caractéristiques. C’est en 1828 que cette contrée a été définitivement
divisée en deux ; Le Nord du fleuve Araz
(Araxe en Français) est passé sous l’hégémonie de l’Empire Russe, le Sud restant
administré par la dynastie des Qâdjârs. Aujourd’hui, le Nord est une république
indépendante dont la capitale est Bakou ; le Sud correspond à trois
provinces de l’Iran dont les capitales sont Ardabil, Tabriz et Oroumiéh.
L’ensemble
ARAZBARI présente la musique d’art, traditionnelle et
authentique, de l’Azerbaïdjan, sans distinction politique. Cette musique, comme
toutes celles de l’Orient, s’appuie sur une collection de maqâm-s ;
le maqâm (ou maghâm, mugâm) est une entité modale qui se définit
par une gamme, par une ou plusieurs mélodies de base, par un sentiment et une
expression caractéristiques. ARAZBARI (signifiant littéralement
« qui ressemble au fleuve Araz ») est d’ailleurs le nom d’un
des maqâm-s Azéri. Les musiciens exposent le maqâm en une suite
pouvant comprendre une ouverture, des improvisations ou du chant libre, des
pièces rythmées et une ou plusieurs chansons traditionnelles.
L’ensemble
ARAZBARI présente des instruments Azéri authentiques.
Le Târ est l’instrument le plus caractéristique de la musique
Azéri ; la sonorité générée par ses 11 cordes (le Târ persan n’en comporte
que 6) le distingue parmi tous les luths orientaux. Traditionnellement dans la
musique classique Azérie, c’est le chanteur qui joue du Gaval (petit
tambour sur cadre) car il s’en sert aussi pour contrôler le timbre de sa voix.
Le Naghâréh est une percussion plus puissante à deux peaux très utilisée
dans les musiques populaires. Le Tombak est la percussion classique de
la musique savante de l’Iran.
Shahrâm
SHAGHAGHI (Târ), originaire de Miyâneh (Iran), est un
spécialiste de la musique Azérie. Il a commencé l’étude du Târ à Téhéran,
puis au conservatoire de Bakou. Il vit
aujourd’hui en Allemagne où il a donné de nombreux concerts, en particulier
avec le groupe Araz.
Shivâ MOGHADDAM (chant et Gaval), originaire de Zandjân (Iran), a effectuée toutes ses
études secondaires au conservatoire national de Téhéran ; elle a étudié le
Sétâr avec de grands maîtres iraniens. Elle vit en Allemagne depuis 1985 où
elle a produit de nombreux concerts pour les plus grands artistes Iraniens et
Azéris ; elle y donne des leçons de Sétâr et collabore avec de nombreuses
formations musicales comme instrumentiste ou chanteuse.
Christian PERRAUDIN (Tombak,
Naghâreh) est un authentique spécialiste de la percussion classique
iranienne ; il a étudié avec les plus grands maîtres iraniens. Depuis plus
de trente ans, il a accompagné nombre d’instrumentistes, participant à de
nombreux concerts en Europe et en Iran.